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LA  VOUIVRE  DU  PÈLERIN

L’existence de certains est comme un pèlerinage
Comme ils s’aiment ils font tout pour sortir de leur cage
Changeant de métier et d’amour pour calmer un peu leur rage
De n’être que des humains et pas encore des anges

Notre existence est comme un pèlerinage
Nous allons chaque jour de villages en villages
De hauts lieux en hauts lieux, en centre de passage
Pour gagner notre pain et vivre ainsi en sage

Comme l’immortel et sage Pape des Escargots, Vicaire des moineaux
Qu’a rencontré Vincenot, OH, OH, OH!
Nous laissons la grande vouivre animer notre corps
Elle donne force à nos chants et nous allons sans effort

Refrain :
Nous maîtrisons la Tarasque, la bête faramine
Nous retrouvons sa force partout où nous allons
Cette force du terroir, nous l’emmenons captive
Dans nos cœurs, dans nos corps, partout où nous marchons

Parlé :
La vouivre nous accompagna en Normandie
Voir ses vallons boisés, ses pommiers
Nous irons la revoir car nous y fûmes heureux
Au sud, on la nomme Tarasque
Là elle a fait planter sur des terres ensoleillées
Des vestiges fabuleux
En Bourgogne, ce sont des cathédrales
Dans de grands paysages herbeux
En Vendée, des bosquets, des marais pleins de sel
La vouivre nous a donné le pouvoir d’ouvrir les yeux et de voir
Combien elle a chargé la France de merveilles

Refrain : Nous maîtrisons la Tarasque...

Si point ne l’avions maîtrisée, nous resterions sur place
Bornés de certitudes mesquines et moribondes
A souffrir tous les jours des gens qui nous agacent
Et à faire circuler sur eux des ragots à la ronde

Refrain : Nous maîtrisons la Tarasque...

La France est bien trop belle, pour ne pas la courtiser
Et la vie serait triste si l’on ne pouvait déclarer son plaisir
Sa joie, sa flamme à tous ceux que l’on aime
Mais certains n’ont pas de flamme, ils ont toujours la flemme

Refrain : Nous maîtrisons la Tarasque...

Notre existence est comme un pèlerinage

Paroles : Florian Lacour
Musique : "Laude novella, sia cantata"
lauda anonyme italienne, XIIIème siècle